POSTFACE
 
Aujourd’hui encore, le Soudour à sa forme si particulière, gardien immuable d’une mémoire, ombre caillouteuse du bout du monde, s’illumine comme par enchantement.
Un rayon incertain subodore les temps immémoriaux où les légendes s’éveillent aux imaginaires débridés. Le marécage évanoui, le hameau a grossi, la montagne narcissique grimace au grès d’une eau qui roule sous le vent.
Au croisement des trois vallées, une étrangère pyrénéenne y est passée pour y demeurer.
En ce lieu d’échange et de savoir aux portes de la Haute-Ariège, une rencontre, celle d’une écriture faite d’encre et de lumière, donne naissance à une légende. Détachées des conventions picturales et littéraires, les images ne sont pas des illustrations d’un texte romantique juste un supplément d’âme poétique à la limite du nihilisme où le rien est magnifié.
Au fil des lectures, entre les lignes, se révèlent les mythes fondateurs, de l’origine de la photographie à la logique de l’empreinte, dans les traces d’Arno de Ménac, au cœur des Pyrénées